En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies à des fins de mesure d’audience et pour vous permettre d’échanger sur les réseaux sociaux.

Causses & Cévennes - sud Massif Central

Causses Cévennes

Vacances sur le territoire des Gorges, Causses & Cévennes

Légendes et Pèlerinages

Notre-Dame-de-Quézac

Il y 'avait à Quézac un pèlerinage renommé à la Vierge. Il existe toujours aujourd'hui pour tout le diocèse le jour de la Nativité de la Vierge, 8 septembre.
L'origine de cette dévotion est miraculeuse : "Dans la première partie du onzième siècle vivait à Quézac un agriculteur du nom de Jacques Deleuze. Un jour qu'il labourait son champ il n'est pas peu surpris de voir tout à coup ses bœufs s'arrêter et refuser obstinément d'avancer.Il les ramène en arrière, leur fait tracer un nouveau sillon.Arrivés au même point, encore les bœufs s'arrêtent et rien ne peut les faire aller plus avant.

Jaques, frappé de cet événement en parla au curé et aux notables. On décida de creuser le sol au lieu marqué, ce qui amena la découverte d'une statue de la Très Sainte-Vierge. L'image fut aussitôt portee à l'église paroissiale mais le lendemain la statue n'y était plus.
Elle était retournée à l'endroit même où on l'avait découverte la veille... Marie voulait être honorée au lieu de découverte. On y bâtit l'église sous le vocable de la Nativité de la Vierge....".

Abbé Solanet "Histoire de Notre-Dame de Quézac", Mende, Pauc 1903

Au lac Saint-Andeol

- Jusqu'au milieu du siècle dernier, le lac Saint-Andéol fut l'objet d'un culte superstitieux que signalait déjà au VI me siècle de notre ère Grégoire de Tours.
Les foules s'y rendaient en masse le jour de la Sainte-Epine - deuxième dimanche de juillet - et jetaient, dans les eaux du lac pour apaiser les dieux du lac et préserver leurs récoltes de la grêle, des objets précieux ou des produits de la terre.

".. Sur une montagne du territoire gabalitain du nom d'Hélanus est un grand lac où à une époque déterminé une multitude de campagnards sous forme de libations au lac offrent du linge, des pans d'étoffe en usage pour les costumes d'homme ; quelques-uns y jettent des toisons de laine ; un grand nombre de gâteaux de cire ou du pain et chacun selon ses facultés des pièces de monnaie. - -

Ils arrivaient sur des chars portant avec eux leur breuvage et leur nourriture, égorgeaient des animaux et leur festin durait trois jours. Au quatrième, quand ils se disposaient à partir, éclatait une tempête accompagnée de tonnerres et de violents éclairs et, telle était la violence de la pluie et de la grêle de pierres qui tombaient sur eux, qu'à grand peine chacun estimait y pouvoir échapper.
Ce fait se renouvelait tous. les ans... Ces excès se perpétuaient depuis de longs siècles... "

Abbé Solanet "Vie de Saint Hilaire, évêque de Mende", Semaine Relig., 1903. U. Pontier, Lozère Nouvelle, 7-21 août 1960


Malgré les exhortations de l'évêque de Mende Hilaire qui éleva une chapelle en ce lieu à l'honneur d'Hilaire de Poitiers, le peuple converti au christianisme n'en continua pas moins pendant plus de treize siècles à se rendre aux bords du lac.
On disait que le lac Saint-Andéol attirait les orages et la grêle (*), et qu'en jetant ce qu'on avait de plus précieux dans ses eaux on atténuait son influence néfaste.

* Th. Roussel "Projet d'enquête sur la gréle dans la Lozère et de l'influence présumée des lacs d'Aubrac, en particulier du lac Saint-Andéolin Bull. Soc. Loz., 1858, pp. 276-289.