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Causses & Cévennes - sud Massif Central

Causses Cévennes

Vacances sur le territoire des Gorges, Causses & Cévennes

LE GOUR NIAU

*gour=bassin
Pour l’éternel ravi, les plaisirs tardifs ne sont pas les plus fades.
En descendant à Florac, je suis passé pendant des années devant la bruyante scierie Fages sans me douter qu’il y avait un joyau plus bas.

C’est la serveuse du bar du cours qui m’a mis la puce à l’oreille en m’avouant : " Nous, les jeunes du pays, on n’allait pas nager sur le plan d’eau mais on montait à Cocurès, au gour niau. C’est là qu’on a connu nos premiers béguins. "

LeGourNiourL’accès du Tarn est simple en venant de Cocurès. Il faut tourner à gauche juste avant la scierie et se garer entre le petit lotissement et les billes de bois. Une route cimentée descend jusqu’à la station d’étiage. Ensuite un chemin muletier mène facilement à la rivière.
Il existe une autre possibilité, rive gauche, en partant du pont de la Pontèse à Bédouès et en suivant la route de terre sur environ cinq cents mètres.

Ne manquez pas sur la gauche le mazet en pierres sèches du Tarn recouvertes de lauzes. > Mazet au Gour Niau

D’amont en aval, se succèdent selon les autochtones bien informés : le gour niau, le gour long, le lieu-dit " les Laveuses " et le lieu-dit " la Planchette ".

La Planchette en souvenir d’un pont de bois rudimentaire qui traversait le Tarn à cette hauteur et dont il ne reste rien. Les Laveuses parce qu’autrefois, il n’y a pas si longtemps à vrai dire, les femmes de Cocurès, munies de la classique caisse de bois des lavandières de l’époque, descendaient y faire leur lessive. Récemment encore, quelques vieilles dames venaient y laver la laine de leurs matelas. Opération fastidieuse que ne veulent plus faire les jeunes générations. Aujourd’hui, les matelas de laine, trésor hier, garnissent les décharges.

Ici, le Tarn offre aux baigneurs profondeur et largeur sur plusieurs centaines de mètres. Même aux heures les plus chaudes du mois d’août, on trouvera toujours quelque intimité. En été, deux petites cascades séparent le gour niau du gour long.

Nous sommes passés dans le schiste, brutalement. Ces mutations permanentes entre pays de granit, de schiste ou de calcaire, caractéristiques de la Lozère, surprennent toujours.

L’orientation est-ouest assure un ensoleillement tard dans la soirée. La température de l’eau à Cocurès est supérieure de deux à trois degrés à celle du Pont-de-Montvert.

Buis et osiers composent l’essentiel de la végétation peu dense, rive droite. On retrouve par contre, rive gauche, l’épaisseur des bois de châtaigniers et de frênes. Un grand châtaignier mort surplombe la baignade, émouvant, intact mais nu...